Les jeunes diplômés de 2025 abordent leur entrée sur le marché du travail avec pragmatisme et exigence. Selon l’étude menée par JobTeaser et l’EDHEC NewGen Talent Centre auprès de 6 000 futurs diplômés, leur premier emploi est perçu comme une étape transitoire, avec une durée idéale de 18 mois. Seule une minorité (40 %) envisage un CDI dès la sortie d’études, préférant des expériences courtes et variées, comme les VIE, les Graduate Programmes ou les CDD.
Un regard nuancé sur l’entreprise
Contrairement aux idées reçues, 94 % des jeunes considèrent le travail comme un facteur d’épanouissement, et 83 % ont une vision positive de l’entreprise. Cependant, ils en perçoivent aussi les contraintes : stress (76 %), complexité (70 %) et exigence d’adaptation. Leurs attentes principales ? Un cadre bienveillant (63 %), une bonne ambiance d’équipe (62 %) et un équilibre entre vie professionnelle et personnelle (61 %).
Des parcours non linéaires et un marché du travail mouvant
Les futurs diplômés anticipent une carrière faite de transitions : 58 % prévoient de changer de métier dans les deux ans, et 56 % envisagent déjà une réorientation à plus long terme. L’évolution rapide des technologies alimente aussi cette incertitude : 28 % s’inquiètent de l’impact de l’IA sur leur emploi, un chiffre qui grimpe à 33 % chez les futurs managers.
Pour Adrien Ledoux, CEO de JobTeaser, ces tendances sont autant de défis que d’opportunités pour les entreprises : « Les jeunes adoptent une vision fluide de leur carrière et cherchent à multiplier les expériences. Pour les attirer et les fidéliser, les employeurs doivent leur offrir flexibilité et perspectives d’évolution. »
Des attentes différentes selon les profils
L’étude révèle des disparités entre les grandes catégories de diplômés :
- Écoles de management : Volatiles (61 % changent de métier en deux ans), ils privilégient la rémunération et la progression rapide. Près de la moitié choisissent des formats alternatifs au CDI.
- Ingénieurs : Optimistes (90 % voient l’entreprise positivement), ils valorisent l’équilibre pro/perso et la passion avant la rémunération. Ils restent plus longtemps sur leur premier poste (23 mois).
- Universitaires : Les plus instables (12 mois de durée moyenne), ils privilégient la spécialisation et se tournent davantage vers les PME (34 %).
Une entreprise à réinventer pour séduire cette génération
Les jeunes diplômés ne rejettent pas l’entreprise, mais ils veulent en maîtriser les conditions d’engagement. Manuelle Malot, directrice du NewGen Talent Centre de l’EDHEC, souligne l’enjeu pour les employeurs : « Ils recherchent du sens, de la flexibilité et de l’employabilité. À nous d’adapter les modèles pour répondre à ces aspirations. »
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