La France renforce son engagement en faveur d’une intelligence artificielle (IA) sécurisée et maîtrisée. Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a annoncé la création d’un Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (INESIA). Cet organisme, qui ne sera pas une nouvelle entité juridique, vise à fédérer les acteurs clés du secteur, parmi lesquels l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), le Laboratoire National de Métrologie et d’Essais (LNE) et le Pôle d’expertise de la régulation numérique (PEReN).
Piloté conjointement par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et la Direction générale des Entreprises (DGE), cet institut s’inscrit dans la continuité des engagements pris par la France et ses partenaires internationaux lors de la Déclaration de Séoul de mai 2024. L’objectif est clair : garantir la sûreté et la fiabilité des modèles d’IA, tout en encadrant leur développement dans des domaines sensibles comme la santé, l’éducation, l’industrie ou encore l’information.
Un écosystème fédéré pour une IA de confiance
L’INESIA aura pour mission de structurer la recherche et d’accompagner la régulation de l’IA en France. Ses travaux porteront notamment sur l’évaluation des performances des modèles d’IA, l’analyse des risques systémiques en matière de sécurité nationale et la mise en place de bonnes pratiques pour une intelligence artificielle responsable.
Le gouvernement rappelle que la confiance est un élément clé de l’adoption de cette technologie par la société. Assurer la transparence et la sécurité des systèmes d’IA est donc essentiel pour favoriser leur intégration dans l’économie et leur acceptabilité par le grand public.
Un rôle clé sur la scène internationale
L’initiative française s’inscrit dans un cadre international plus large. L’INESIA rejoindra le réseau des AI Safety Institutes, qui regroupe déjà plusieurs pays, dont le Canada, les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, Singapour et l’AI Office de la Commission européenne.
Avec cette nouvelle structure, la France ambitionne de se positionner parmi les leaders mondiaux de l’intelligence artificielle en mettant en avant une approche fondée sur la sécurité, la régulation et l’innovation. Un pas stratégique dans un domaine où la maîtrise des risques est devenue un enjeu majeur, aussi bien pour les gouvernements que pour les entreprises et les citoyens.
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