La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a découvert, vendredi 31 octobre, que le site de e-commerce SHEIN proposait à la vente des poupées sexuelles présentant une apparence enfantine, dont les descriptions et la catégorisation laissaient peu de doute sur leur caractère pédopornographique.
Selon l’administration, cette découverte a immédiatement entraîné un signalement au procureur de la République, en concertation avec le ministre délégué chargé des PME, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’achat. La plateforme de régulation des contenus numériques, l’ARCOM, a également été saisie pour intervenir auprès de la marque chinoise.
« Un signalement a été fait à la plateforme, l’appelant à mettre en place rapidement les mesures appropriées », précise la DGCCRF, qui indique agir en coordination avec le parquet et les autorités compétentes.
La législation française est claire : la diffusion de contenus à caractère pédopornographique, notamment via Internet, est passible de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende.
Mais les faits ne s’arrêtent pas là. Les enquêteurs ont aussi relevé la présence sur le site de contenus pornographiques d’apparence adulte, accessibles sans dispositif de filtrage efficace pour les mineurs. Or, l’absence de tels dispositifs constitue également une infraction : elle expose les responsables à trois ans de prison et 75 000 euros d’amende. Ces nouveaux manquements ont eux aussi été signalés au procureur et à l’ARCOM.
Cette affaire vient alourdir un passif déjà conséquent pour la marque Shein, régulièrement épinglée pour pratiques commerciales trompeuses, allégations mensongères et non-conformités répétées sur ses produits.
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