Le musée du Louvre et le musée du quai Branly – Jacques Chirac inaugurent en cette fin d’année 2025 la Galerie des cinq continents, un espace réaménagé au sein du Louvre et entièrement dédié à la rencontre des arts et des civilisations du monde.
Fruit d’une collaboration étroite entre les deux institutions, cette nouvelle galerie propose un dialogue inédit entre des œuvres venues d’Afrique, des Amériques, d’Asie, d’Europe et d’Océanie.
Vingt-cinq ans après l’ouverture du Pavillon des Sessions (2000–2024), qui avait posé un manifeste fort en faveur de l’égalité des cultures, la Galerie des cinq continents pousse plus loin encore cette ambition : offrir une vision décloisonnée de l’histoire mondiale de l’art, en faisant se répondre époques, continents et objets.
La nouvelle présentation réunit 130 œuvres majeures du patrimoine mondial issues des collections du Louvre, du musée du quai Branly – Jacques Chirac, mais aussi d’autres institutions françaises et internationales. Sculptures, objets, pièces sacrées, ornements, fragments architecturaux ou symboles du pouvoir : les œuvres sont mises en regard pour tisser un récit commun de la création humaine.
La clarté de la muséographie imaginée à l’origine par l’architecte Jean-Michel Wilmotte permet aujourd’hui une nouvelle lecture des collections, plus ouverte, plus universelle. Un parcours spécifique est également dédié à l’histoire des collections et à la question de la provenance des œuvres, sujet désormais central dans le débat muséal contemporain.
Installée dans l’aile Denon, à proximité de la Porte des Lions, la Galerie des cinq continents s’inscrit dans la continuité du geste initié en 2000, sous l’impulsion du président Jacques Chirac. À l’époque, le Pavillon des Sessions avait permis de faire pleinement entrer au Louvre les arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, en les intégrant au grand récit de l’histoire de l’art.
Vingt-cinq ans plus tard, alors que la pluralité des patrimoines est davantage reconnue et partagée, la nouvelle galerie entend faire résonner les cultures entre elles, plutôt que de les présenter séparément. Le manifeste d’hier devient aujourd’hui un espace de conversation permanente entre les œuvres.
La Galerie des cinq continents est le résultat d’une muséographie entièrement repensée pour créer les conditions de la rencontre : entre les œuvres, entre les cultures, entre les visiteurs et les récits qu’ils découvrent.
Pour la première fois, 42 œuvres du Louvre (sculptures, objets d’art, antiquités grecques, romaines, égyptiennes et proche-orientales, arts de l’Islam, arts byzantins) sont présentées aux côtés de 77 chefs-d’œuvre du musée du quai Branly – Jacques Chirac, complétés par des prêts du musée Guimet, du musée d’Aquitaine, du château-musée de Boulogne-sur-Mer, de la Bibliothèque nationale de France, du musée national de la Marine et du Nigeria.
Les rapprochements ne sont pas géographiques mais thématiques, conceptuels et formels : parentés de formes, correspondances symboliques, échos de croyances ou de représentations. Le visiteur est invité à repérer ces « couples » et « groupes » d’œuvres et à construire sa propre lecture.
Le commissariat, partagé entre le Louvre et le musée du quai Branly – Jacques Chirac, illustre cette volonté de travailler ensemble à un récit commun : raconter l’histoire de l’humanité à travers la diversité de ses patrimoines.
La Galerie des cinq continents s’articule autour de grandes thématiques universelles :
Autant de questions que chaque culture a interprétées à sa manière. Ce fil conducteur permet de révéler des proximités inattendues entre des objets éloignés dans le temps et l’espace.
Chaque section est présentée par un texte en trois langues (français, anglais, espagnol). Les cartels, en deux langues, sont enrichis pour offrir davantage de clés de lecture, et une vingtaine d’objets bénéficient de notices approfondies retraçant leurs usages, leurs contextes et leurs parcours jusqu’au musée. L’objectif : replacer les œuvres dans leurs histoires propres tout en les inscrivant dans un patrimoine mondial commun.
L’accès à la Galerie des cinq continents se fait par la Porte des Lions, entre l’aile de Flore et l’aile Denon, côté Seine. Entièrement réaménagés, les espaces d’accueil ont été modernisés :
Cet accès offre également un chemin privilégié vers les salles de peintures italiennes et espagnoles des XVII? et XVIII? siècles, récemment rénovées au 1?? étage. Le musée du Louvre souligne le soutien de la Fondation Marc Ladreit de Lacharrière, qui a financé les espaces d’accueil et les aménagements extérieurs de la Galerie des cinq continents.
À l’entrée de la galerie, le Café des Lions propose une pause gourmande avec vue sur le jardin du Carrousel. Mêlant bois sombre et pierre brute, l’espace a été conçu comme un lieu de convivialité, entre grande table commune et alcôves plus intimes, pour une expérience à la fois parisienne et résolument française.
La carte met à l’honneur l’excellence de la boulangerie et pâtisserie françaises : croissants au chocolat, feuilletés aux pommes, madeleines, macarons, ainsi qu’une gamme de sandwiches préparés chaque jour par la Boulangerie du Louvre, installée sous la Pyramide depuis le 5 juin 2025.
Particularité notable : pour la première fois dans un grand musée, cette boulangerie dispose d’un véritable fournil sur place, où le pain est pétri, levé et cuit quotidiennement, avec des farines et un levain d’exception, sous la direction des chefs boulangers Pascal Rigo et Arnaud Chevalier.
Le Café des Lions est ouvert tous les jours de 10h à 16h, sauf le mardi, invitant les visiteurs à prolonger leur découverte de la Galerie des cinq continents par un moment de détente gourmand.
Si tu veux, je peux aussi te préparer :
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