Ce lundi 3 mars 2025, les acteurs volontaires du commerce en ligne se sont réunis à l’Hôtel de Roquelaure, à l’invitation d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, et de Véronique Louwagie, ministre déléguée au Commerce. L’objectif : signer une nouvelle version de la charte d’engagement pour la réduction de l’empreinte environnementale du e-commerce.
Avec 39,4 millions de Français ayant effectué un achat en ligne au cours des 12 derniers mois, soit 70,1 % des plus de 15 ans, l’essor du commerce en ligne soulève d’importants défis écologiques. En 2023, 1,7 milliard de colis ont été expédiés en France, générant l’équivalent de 1,7 million de tonnes de CO? uniquement pour le transport, soit l’équivalent des émissions annuelles d’une ville de 180 000 habitants.
Des engagements renforcés pour un e-commerce plus vert
Face à ces enjeux, une première charte avait été mise en place en 2021. Forts d’un bilan jugé positif, les pouvoirs publics et les entreprises signataires ont décidé d’en renforcer les engagements en 2024. Trente-trois entreprises adhèrent désormais à cette version révisée, avec un suivi annuel assuré par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance.
Le texte repose sur cinq axes clés visant à réduire l’impact environnemental des achats en ligne :
- Mieux informer les consommateurs pour encourager des choix plus responsables.
- Limiter les retours de produits et mettre en place des stratégies pour en réduire l’impact.
- Réduire, recycler et réemployer les emballages, en limitant notamment les suremballages et le taux de vide des colis à 40 % maximum.
- Inclure les marketplaces dans cette dynamique, afin d’étendre ces bonnes pratiques à l’ensemble de l’écosystème du e-commerce.
- Améliorer la transparence, avec un suivi annuel des avancées.
Une feuille de route ambitieuse
Pour Agnès Pannier-Runacher, cette charte « s’inscrit pleinement dans la transition écologique des entreprises et la consommation responsable », en intégrant les principes de réduction des déchets, de recyclage et d’optimisation logistique. Elle met également en avant l’idée d’une concurrence plus équitable, les entreprises engagées ne devant pas être pénalisées face aux plateformes les plus polluantes.
De son côté, Véronique Louwagie insiste sur le caractère concret de cette feuille de route, qui « fixe des objectifs mesurables et un suivi rigoureux par l’État », tout en accompagnant la transformation numérique et écologique du secteur.
Avec cette nouvelle charte, le e-commerce entame un virage vers une logistique plus durable, un enjeu clé à l’heure où la réduction de l’empreinte carbone devient une nécessité.
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