Le Gouvernement a dévoilé ce 13 novembre un ensemble de mesures votées par l’Assemblée nationale pour renforcer l’égalité femmes-hommes, de la carrière professionnelle jusqu’à la retraite. Présentées comme un tournant social majeur, ces décisions couvrent trois axes : la retraite, la fonction publique et le soutien à la parentalité.
Aujourd’hui encore, les femmes perçoivent en moyenne une pension de retraite nettement inférieure à celle des hommes. Pour y remédier, le Gouvernement introduit plusieurs mesures applicables dès 2026.
La première consiste à modifier le calcul des pensions : les mères pourront désormais bénéficier d’un calcul sur les 23 ou 24 meilleures années, contre 25 actuellement, afin de valoriser davantage des carrières souvent interrompues pour raisons familiales.
Par ailleurs, de nouveaux trimestres liés à la maternité seront pris en compte dans les carrières longues, permettant à davantage de femmes de partir en retraite anticipée. Les fonctionnaires mères d’enfants nés après 2003 pourront aussi bénéficier d’une bonification d’un trimestre par enfant, un avantage jusqu’ici réservé à certains statuts.
Ces mesures visent à corriger progressivement des écarts structurels et à mieux reconnaître la charge maternelle dans les parcours professionnels.
Dans la fonction publique, le Gouvernement engage trois évolutions majeures.
D’abord, le congé pathologique prénatal passe de deux à trois semaines, une mesure pensée pour éviter une perte de revenu et mieux soutenir les femmes pendant leur grossesse.
Ensuite, une grande négociation nationale sur l’égalité professionnelle sera ouverte, afin de réduire les écarts de rémunération et d’améliorer le déroulement de carrière des agentes.
Enfin, les politiques de transparence salariale et de mixité professionnelle seront renforcées, dans la continuité des pratiques déjà appliquées dans le secteur privé.
Face à la baisse de la natalité et aux difficultés d’accès aux modes de garde, un congé supplémentaire de naissance voit le jour. Chaque parent pourra prendre jusqu’à deux mois de congé, indemnisé selon le salaire antérieur.
Ce congé pourra être pris simultanément ou non par les deux parents, permettant jusqu’à quatre mois d’accompagnement parental pour un couple.
Le Gouvernement affirme que cette mesure favorisera une répartition plus équilibrée des tâches parentales, tout en facilitant le retour à l’emploi des mères, souvent celles qui interrompent leur activité faute de solutions de garde.
Dans le communiqué, les ministres saluent unanimement ces avancées, présentées comme un progrès concret après plusieurs années de débat sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Ils mettent en avant la cohérence d’un ensemble de mesures qui couvrent à la fois la carrière, la santé, la parentalité et le pouvoir d’achat.
Si l’efficacité de ces dispositifs sera jugée à l’usage, ils marquent une volonté affichée du Gouvernement : réduire des inégalités persistantes, souvent dénoncées, et mieux accompagner les femmes tout au long de leur vie professionnelle.
Memento.Paris
à partir de 3,00 € par mois
pour un accès intégral au site et à nos services
0 COMMENTAIRE(S)