Transmis au Mémento par AAA DATA, acteur historique et de référence dans la valorisation des données, le dernier rapport sur le marché automobile français révèle des tendances marquantes. En s’appuyant sur sa base de données, AAA DATA détecte et anticipe les comportements, les besoins et les tendances des consommateurs. Grâce à son expertise, l’entreprise propose des modèles sur-mesure et innovants dans divers domaines de consommation.
Cette analyse intervient dans le contexte du Mondial de l’Auto 2024, marqué par le retour des constructeurs historiques malgré un marché en pleine mutation. Selon AAA DATA, bien que le marché des voitures neuves ait progressé de 14 % sur les neuf premiers mois de 2024 par rapport à 2022, atteignant 1 265 904 immatriculations, il demeure en retrait par rapport aux niveaux pré-Covid, souvent supérieurs à deux millions d'unités annuelles.
« Nous ne parlons plus de crise mais d'une nouvelle normalité », souligne Marie-Laure Nivot, responsable Intelligence marché chez AAA DATA. « Rien n'indique que les volumes puissent retrouver leurs niveaux d'avant 2020. Le marché s'est durablement transformé sous l'effet du Covid et de la transition vers l'électrique. Les constructeurs, quant à eux, adaptent leurs stratégies, notamment pour répondre à l'objectif de tout électrique en 2035. »
Le rapport d’AAA DATA met en avant les performances des principales marques sur le marché français pour les neuf premiers mois de 2024 :
Renault reste en tête avec 16,1 % de part de marché, en légère hausse par rapport à 2022 (15,5 %). Sa part de ventes de véhicules électriques a cependant reculé, passant de 17 % en 2022 à 16 % en 2024, tandis que ses ventes d’hybrides non rechargeables ont fortement progressé, atteignant 47 % en 2024 contre 36 % en 2022.
Peugeot arrive en deuxième position avec 14 % de part de marché, en baisse par rapport à 2022 (16,1 %). La marque a toutefois doublé la part des ventes d'électriques dans ses immatriculations, passant de 11 % à 19 % sur deux ans, tandis que ses hybrides non rechargeables représentent désormais 29 % de ses ventes.
Dacia progresse, passant de 7 % à 8,4 % de part de marché en deux ans, prenant ainsi la troisième place à Citroën, qui chute à 7 % contre 10,3 % en 2022. Cette dernière a pourtant lancé son modèle électrique ë-C3 pour tenter de regagner du terrain.
Toyota bénéficie de la popularité croissante des véhicules hybrides, qui représentent 80 % de ses immatriculations, contre seulement 2 % pour l’électrique et 3 % pour les hybrides rechargeables. La marque japonaise détient 7,3 % de part de marché.
Volkswagen maintient une part stable de 6,8 % en 2024 (contre 6,4 % en 2022). Le groupe allemand continue de miser sur l’hybride avec 11 % de ses ventes en électrique, 5 % en hybride rechargeable et 11 % en hybride classique.
Parmi les marques premium, BMW dépasse désormais Mercedes, avec 3,7 % de part de marché (contre 3 % en 2022), en grande partie grâce à ses véhicules électrifiés, tandis que Mercedes recule à 2,8 %.
Enfin, le constructeur Tesla continue sa montée en puissance en doublant presque sa part de marché en deux ans, atteignant aujourd'hui 2,3 %, grâce notamment au succès de son Model Y, souvent classé parmi les dix meilleures ventes toutes motorisations confondues.
Le rapport met également en lumière l’augmentation significative des prix des voitures neuves. De 26 590 euros en moyenne en 2018, le prix des véhicules neufs a bondi à 36 082 euros en 2024, soit une augmentation de près de 10 % en seulement deux ans. Cette inflation touche particulièrement les voitures électriques, avec un prix moyen de 42 828 euros.
Ces hausses tarifaires, couplées à une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, poussent de plus en plus d'acheteurs vers le marché de l'occasion, qui continue de se maintenir à des niveaux élevés, malgré une pénurie de véhicules récents.
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