La première réunion de la cellule interministérielle de crise s’est tenue ce jeudi matin, réunissant une douzaine de ministres ainsi que les responsables de la gendarmerie, de la police nationale et le préfet de police, en lien direct avec les cinq préfets de zone de défense.
Le gouvernement a dressé un premier bilan de la matinée, marquée par “deux journées en une” selon les mots du ministre de l’Intérieur : des actions de blocage tôt ce matin, suivies dès la fin de matinée par le départ des cortèges de manifestants. Les prévisions font état de 600 000 à 900 000 participants attendus dans toute la France, dont 50 000 à 100 000 en région parisienne.
La principale inquiétude demeure la présence de groupes violents — black blocs et mouvances radicales — susceptibles de se mêler aux cortèges. Pour l’heure, les forces de sécurité estiment avoir “déstabilisé” plusieurs tentatives de blocage grâce à un important prépositionnement. Entre 6h et 10h, 230 actions ont été recensées sur la voie publique, dont 95 tentatives de blocage de sites impliquant environ 10 000 personnes. Une seule tentative de sabotage a été confirmée, visant un réseau d’eau potable en Martinique.
À 10h, 58 arrestations avaient été effectuées, dont 11 à Paris. Concernant les transports, la journée est marquée par des perturbations mais sans paralysie : 9 TGV sur 10 circulent, 70 % des transiliens et 60 % des TER. Dans l’Éducation nationale, 22 lycées publics sur 2 500 ont été partiellement bloqués, selon les chiffres communiqués par Élisabeth Borne.
Alors que les premiers cortèges ont commencé à défiler à Marseille et dans d’autres grandes villes, les autorités annoncent un suivi en continu. Une nouvelle cellule de crise se réunira à 19 heures pour dresser le bilan de la journée.
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