Le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil) a exprimé, ce 21 octobre, son inquiétude et son soutien aux radios associatives locales après l’annonce de la réduction significative de leurs subventions pour l’année 2025. Cette diminution, prévue dans le projet de loi de finances, risque de fragiliser encore davantage un secteur déjà en difficulté.
Une diminution de 35 % des crédits du FSER
“Le Spiil a appris avec beaucoup d’inquiétude la diminution de 35 % des crédits du Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale (FSER), prévue par le projet de loi de finances pour 2025”, indique le syndicat. Chaque année, ce fonds soutient plus de 700 radios, représentant en moyenne 40 % de leurs ressources. La réduction de cette aide constitue ainsi une menace directe pour la pérennité de ces structures, qui jouent un rôle crucial dans le paysage médiatique français.
Ces radios associatives ont pour mission de garantir une communication territoriale de proximité. “Elles délivrent une information de proximité indispensable à la préservation du lien social, notamment dans les quartiers de la politique de la ville et dans les zones rurales”, rappelle le Spiil. Elles participent également au pluralisme médiatique en abordant des sujets peu traités par les grands médias, offrant ainsi une diversité essentielle à la démocratie.
Un appel à un soutien renforcé pour un écosystème d’information viable
En soutien aux radios associatives et à leurs organes représentatifs, tels que le Syndicat national des radios libres et la Confédération nationale des radios associatives, le Spiil rappelle que leur combat est aussi le sien. “Leur combat est aussi celui du Spiil, qui s’engage depuis sa création en faveur d’un écosystème d’information viable pour tous les acteurs”, souligne le communiqué. Tout comme les radios associatives, les membres du Spiil ont multiplié les efforts pour diversifier leurs sources de revenus, mais les aides publiques demeurent cruciales dans un secteur économiquement fragile.
La préservation d’un écosystème médiatique robuste est un enjeu essentiel pour le Spiil, qui met en garde contre l’utilisation des aides publiques comme simple variable d’ajustement budgétaire. “Plutôt que de couper dans les subventions, le Spiil appelle à se concentrer sur l’efficacité globale du système, en veillant à ce que les objectifs assignés aux différentes aides soient respectés et à ce que les dispositifs d’aides publiques soient évalués régulièrement”, conclut l’organisation.
Le Spiil, en réaffirmant son engagement, espère ainsi sensibiliser le gouvernement et le législateur à l’importance de maintenir et d’évaluer les dispositifs de soutien public pour garantir la survie de ces acteurs médiatiques essentiels.
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