L’agence de notation Moody’s a annoncé le maintien de la note souveraine de la France à Aa3, tout en abaissant sa perspective à “négative”. Un signal préoccupant qui intervient dans un contexte de déficit public persistant et de dette record, dépassant les 3 200 milliards d’euros.
Dans un communiqué publié vendredi 24 octobre, Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique, a réagi à cette décision, affirmant “prendre acte de la décision de Moody’s de maintenir la note de la France tout en modifiant sa perspective à Aa3 perspective négative”. Selon le ministre, “cette décision témoigne de l’absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire”.
Le Gouvernement maintient le cap sur ses engagements : “L’objectif de déficit de 5,4 % du PIB en 2025 sera tenu”, selon la déclaration de Roland Lescure, qui réaffirme la volonté de “revenir sous les 3 % du PIB en 2029, tout en préservant la croissance”.
Mais sur les marchés comme dans les milieux économiques, l’inquiétude grandit. Plusieurs observateurs pointent une perte de crédibilité de la politique budgétaire française, dans un contexte de ralentissement économique et de dépenses publiques soutenues. Un économiste interrogé par Le Mémento estime que “l’exécutif semble vouloir rassurer sans s’attaquer réellement au problème structurel des dépenses”, ajoutant que la baisse de la perspective traduit “une confiance qui s’effrite”.
Alors que d’autres pays européens amorcent un retour plus rapide à la discipline budgétaire, la France voit ainsi sa marge de manœuvre financière se réduire, au moment même où la dette coûte de plus en plus cher à refinancer.
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