Le gouvernement a dévoilé la deuxième édition de la Stratégie pluriannuelle des financements de la transition écologique et de la politique énergétique nationale (SPAFTE) ainsi que la sixième édition du budget vert, intégrée au rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État. Ces deux documents, transmis au Parlement, visent à renforcer la transparence et à dresser un état des lieux de la mobilisation financière publique et privée en faveur de la transition écologique.
« Agir aujourd’hui pour financer la transition écologique, c’est limiter le coût des crises futures », souligne le gouvernement, qui voit dans cet effort un levier essentiel pour la résilience économique, la soutenabilité budgétaire et la qualité de vie des Français.
Le budget vert mesure l’impact environnemental annuel du budget de l’État, en distinguant les dépenses favorables ou défavorables à l’environnement. La SPAFTE, elle, trace les orientations à moyen terme et les besoins d’investissement nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques et écologiques de la France. Ces deux instruments se veulent complémentaires : l’un rend compte, l’autre projette.
En 2024, les investissements en faveur de la décarbonation ont franchi la barre des 110 milliards d’euros. Mais, selon la trajectoire fixée par le gouvernement, ces investissements devront doubler d’ici 2030 pour atteindre les objectifs climatiques nationaux, tandis que les investissements carbonés devront être divisés par deux. L’exécutif rappelle aussi que les efforts ne concernent pas uniquement la décarbonation, mais également la préservation de la biodiversité et la gestion durable de l’eau.
Les acteurs privés, qui représentent 80 % des investissements totaux dans l’économie française, sont appelés à jouer un rôle central aux côtés des ménages et des pouvoirs publics.
Sur le périmètre du budget vert, le projet de loi de finances pour 2026 prévoit 45,8 milliards d’euros de dépenses favorables à l’environnement, soit une hausse de 2,1 milliards par rapport à 2025 et de 5,1 milliards par rapport à 2024. Ces montants traduisent la volonté du gouvernement de maintenir une trajectoire ambitieuse tout en assurant la soutenabilité des finances publiques.
Les dispositifs phares - MaPrimeRénov’, leasing social ou encore les aides à la décarbonation industrielle — sont reconduits, avec un ciblage renforcé pour optimiser leur efficacité et limiter les fraudes. Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) continue par ailleurs de soutenir la réduction de la consommation énergétique nationale et l’électrification des usages.
Fiscalité verte, réglementation, garanties publiques ou dispositifs d’information : l’État mobilise l’ensemble de ses leviers pour accélérer la transition écologique et attirer davantage d’investissements privés vers une économie plus durable.
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