Le gouvernement ne renonce pas à l’électrification du parc automobile. Alors que l’enveloppe budgétaire dédiée au bonus écologique dans la loi de finances 2025 est épuisée, les ministres Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) et Marc Ferracci (Industrie et Énergie) annoncent que le dispositif sera non seulement maintenu, mais également renforcé à partir du 1er juillet 2025 grâce à une nouvelle mobilisation des certificats d’économie d’énergie (CEE).
Depuis son lancement, le bonus écologique a permis de soutenir l’achat de 1,3 million de véhicules électriques en France, représentant un effort public de 5,6 milliards d’euros. Il constitue, selon le gouvernement, un outil essentiel pour accompagner la transition énergétique et améliorer la qualité de l’air, dans un secteur des transports où la baisse des émissions de gaz à effet de serre ralentit. En 2024, les émissions du secteur n’ont diminué que de 1,2 %, contre 4,2 % l’année précédente.
« Il était impensable de mettre fin au bonus écologique », affirme Agnès Pannier-Runacher, soulignant l’importance de ce dispositif pour les ménages les plus modestes. « Cette aide permet des économies sur le carburant, l’entretien et offre un meilleur confort de conduite. »
À partir du 1er juillet, les nouveaux barèmes du bonus seront appliqués dans le cadre du dispositif des CEE :
– 4 200 € pour les ménages aux revenus modestes et intermédiaires (jusqu’aux déciles 5 à 8 selon la composition du foyer)
– 3 100 € pour les autres ménages.
Ces montants bonifient les primes déjà proposées dans les réseaux de concessionnaires partenaires. Aucune démarche supplémentaire ne sera requise pour les bénéficiaires. Les véhicules commandés avant le 1er juillet resteront éligibles au bonus actuel, à condition qu’ils soient livrés avant le 30 septembre 2025.
Un autre levier viendra compléter cette politique : le « leasing social », relancé à partir de septembre 2025, permettra aux foyers modestes (déciles 1 à 5) de louer un véhicule électrique pour une durée de trois ans ou plus à un tarif préférentiel.
Pour Marc Ferracci, le signal est clair : « La décarbonation des transports reste une priorité. Grâce à ce nouveau bonus, nous poursuivons notre engagement en faveur d’une électrification massive du parc automobile, au bénéfice du climat et du pouvoir d’achat. »
Cette relance du bonus écologique, désormais adossée aux mécanismes des CEE, illustre la volonté de l’exécutif de conjuguer justice sociale, ambition environnementale et soutien à l’industrie automobile.
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