Un système qui met à bout de souffle nos entreprises

À force de nous submerger de discours manipulateurs, mainte fois répétés avec les mêmes éléments de langage, la classe politique, celle-là même qui décide des lois tout en exigeant leur application à géométrie variable, prend des décisions économiques souvent désastreuses. On pourrait croire que ces anciens ministres, semblant surgir de nulle part, sont déconnectés des réalités du chômage ou des difficultés financières, protégés qu’ils sont par les avantages qu’ils se sont octroyés durant leur mandat.

Ces décisions égoïstes révèlent que ces politiciens transforment leur élection en opportunité pour sécuriser leur avenir financier, plutôt que celui de la nation. Ils affirment travailler d’arrache-pied, alors qu’ils cherchent avant tout à s’assurer que leur carrière courte soit compensée par des rémunérations longues. Bien loin d’être un gestionnaire compétent, le politicien moderne semble ainsi devenu un maître de la rhétorique doublé d’un expert en communication autoritaire.

Pire encore, ces prétendus garants d’une gestion saine de l’économie, se révèlent souvent de bien piètres administrateurs, comme le sait bien la génération des quinquagénaires. Les budgets nationaux, constamment en déficit, illustrent à juste titre leur incapacité à gérer efficacement l’argent public, lequel n’est pas le leur, ignorant ou se désintéressant de la manière dont les fonds sont réellement dépensés.

L’inégalité entre les fonctionnaires et les salariés du secteur privé est flagrante. Pour exemple, les jours de carence non appliqués dans la fonction publique coûtent et coûteront encore très cher à la nation, tandis que le secteur privé fait l’effort d’en imposer trois pour préserver les comptes de la Sécurité sociale. S’agissant des cotisations sociales, elles sont également loin d’être équitables : les fonctionnaires sous cotisent pour leurs propres retraités quand le privé subit une pression financière accrue.

Ne parlons pas du mode de calcul des retraites profondément injuste : les pensions du secteur privé sont calculées sur les 25 meilleures années, tandis que celles du public se basent sur les 6 derniers mois de salaire. Des écarts flagrants qui coûtent des milliards à l’État, pourtant aucune étude sérieuse n’est jamais publiée par Bercy pour évaluer les économies potentielles d’une harmonisation.

Si la gestion publique devenait plus juste et plus transparente, les citoyens accepteraient sans doute de mieux rémunérer les élus. Mais aujourd’hui, plus nos élites sont médiocres, mieux ils s’enrichissent. Ce système auto-protégé repose sur la conviction que la France ne fera jamais faillite, ce qui leur permet de profiter sans scrupule des ressources publiques, au détriment des contribuables qui peinent à maintenir leur pouvoir d’achat.

Les erreurs budgétaires, comme celles révélées dans le budget 2024 avec un écart de plusieurs dizaines de milliards d’euros, montrent à quel point les calculs sont souvent irréalistes. Les annonces sur la taxation des grandes fortunes ou des multinationales relèvent davantage de la communication que d’une réelle intention d’action. Ces acteurs économiques, qui maîtrisent parfaitement leurs finances et disposent d’une influence considérable, trouveront toujours des moyens pour éviter ces taxes.

Le secteur privé ne peut plus accepter d’être continuellement spolié au profit de la fonction publique. Il est urgent de rationaliser les dépenses publiques, de réduire le nombre d’administrations et de mettre fin à l’idée que les services de l’État ne peuvent fonctionner autrement qu’en déficit. Des exemples comme ceux de la Grèce ou de Chypre montrent qu’une économie peut se redresser à condition de prendre des décisions courageuses, même drastiques.

Mieux vaut agir tôt pour éviter une faillite douloureuse qui obligerait, en dernier recours, les politiciens à travailler véritablement pour l’intérêt général.

Georges-Guillaume LOUAPRE-POTTIER


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