À l’heure où le Premier ministre annonce vouloir organiser un référendum sur le budget national, il devient crucial de connaître les chiffres – trop souvent dissimulés, voire totalement escamotés – relatifs à la fraude dans la fonction publique.
Nous avons tous entendu, à de multiples reprises, des partis politiques en mal d’arguments, s’exclamer et dénoncer près de 100 milliards d’euros de fraude fiscale provenant du secteur privé. D'aucuns affirment qu’il suffirait de renforcer les contrôles pour améliorer le budget national. D’autres évoquent les niches fiscales, jugées trop avantageuses pour un petit nombre d’entreprises. Ou encore les fraudes sociales, toujours dans le secteur privé, qui – doit-on le rappeler – supporte déjà l’une des contributions fiscales et sociales les plus lourdes au monde.
Les entreprises sont le moteur de la croissance et surtout la principale source saine de financement des dépenses publiques. Nonobstant l'apport continu de cette manne financière, nos dirigeants sont incapables, depuis 1974, d'équilibrer les comptes de l'État, de la Nation. La règle d'or, c'est pour les autres… Ils ont préféré faire vivre la France au-dessus de ses moyens depuis un demi-siècle, en ayant recours à toutes sortes de crédits. Aujourd’hui, cette politique a créé une dette colossale, qui coûtera d'ici 2030, uniquement en intérêts, près de 100 milliards d’euros par an. Les profiteurs et mauvais gestionnaires, bien installés dans leurs fauteuils feutrés des prestigieux locaux publics, déjeunant tranquillement à la buvette de l’Assemblée nationale aux frais du contribuable, nous répètent qu’il suffirait de récupérer 100 milliards de fraudes putatives du secteur privé pour que leurs dépenses publiques soient mieux maîtrisées. Un raisonnement simpliste, qui sera certainement bien compris par les 6 millions d’électeurs fonctionnaires, comparés au 1,3 million de dirigeants de sociétés (SARL, SAS, SA…), selon les chiffres 2024 de l'INSEE. Par conséquent, il est étonnant de constater que les chefs d’entreprise sont systématiquement pointés du doigt...
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