Le tribunal administratif de Melun a prononcé un sursis à statuer sur le projet de forages pétroliers à Nonville (Seine-et-Marne), contesté par Eau de Paris. Dans sa décision, la juridiction a donné raison à la régie parisienne, estimant que l’autorisation préfectorale accordée en janvier 2024 à Bridge Energies était illégale.
Le tribunal ordonne ainsi à l’entreprise de réaliser des études d’impact environnemental complémentaires et de mettre en place des mesures préventives pour limiter les risques de pollution de l’eau. Une décision qui met en lumière les insuffisances du dossier présenté par Bridge Energies et l’évaluation jugée incomplète des risques liés au projet.
Un enjeu environnemental majeur
Le projet est particulièrement controversé en raison de sa proximité avec les nappes phréatiques de Villeron et Villemer, situées dans une zone Natura 2000 et essentielles à l’alimentation en eau potable de 180 000 Franciliens.
Dan Lert, président d’Eau de Paris, salue une « première victoire » et souligne l’ampleur de la mobilisation : « Le tribunal reconnaît les nombreuses lacunes de l’étude d’impact, qui masque les risques pour l’eau et la biodiversité. Nous restons déterminés à obtenir l’annulation définitive de ce projet. »
Depuis plus d’un an, Eau de Paris bénéficie du soutien de la Ville de Paris, de plusieurs collectivités locales et de six ONG environnementales pour dénoncer les risques posés par ces forages.
Un appel à l’arrêt définitif du projet
Eau de Paris appelle désormais les autorités à tirer les leçons de cette décision et à mettre un terme définitif au projet. L’entreprise réaffirme son engagement, aux côtés des collectivités et associations, pour protéger la ressource en eau potable des Franciliens.
à partir de 3,00 € par mois
pour un accès intégral au site et à nos services
0 COMMENTAIRE(S)