Alors que l’Assemblée nationale a adopté ce week-end la partie « recettes » du Projet de loi de finances pour 2026 (PLF 2026), le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) accueille favorablement plusieurs mesures en faveur des petites entreprises, tout en appelant à une vigilance accrue sur la suite du processus budgétaire, notamment concernant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2026) et la question de la franchise de TVA.
Des avancées saluées pour les très petites entreprises
Le SDI se félicite du relèvement du seuil d’application du taux réduit d’impôt sur les sociétés (IS), désormais fixé à 100 000 euros de bénéfices, contre 42 500 euros auparavant. Une évolution perçue comme « une bouffée d’oxygène » pour les entreprises de proximité qui réinvestissent leurs profits dans leur activité.
« C’est un signal positif envoyé au terrain : pour une fois, le Parlement reconnaît que nos petites entreprises ne spéculent pas, elles travaillent, elles réinvestissent et elles embauchent », souligne Marc Sanchez, secrétaire général du SDI.
Le syndicat salue également deux décisions jugées essentielles pour les TPE :
- le rejet de la taxe de 8 % sur les titres-restaurant, qui aurait alourdi le coût de la reconnaissance salariale ;
- le maintien de l’exonération salariale pour les apprentis, considérée comme un levier fondamental pour la formation et la transmission des savoir-faire.
« Ces décisions ne coûtent rien à l’État, mais elles changent tout pour une boulangerie, un garagiste ou un artisan qui forme un apprenti », rappelle Marc Sanchez.
Des inquiétudes sur le volet social du budget
Le syndicat alerte toutefois sur plusieurs mesures du PLFSS 2026 susceptibles de fragiliser les très petites entreprises. Parmi les points de préoccupation : une éventuelle remise en cause des allègements de cotisations, une hausse des prélèvements sur les avantages sociaux tels que les tickets-restaurant ou les chèques-vacances, et une possible redistribution des charges au détriment des employeurs de moins de dix salariés.
La franchise de TVA au cœur des inquiétudes
Le SDI se montre également inflexible sur la question de la franchise de TVA. Même si la tentative d’abaissement des seuils prévue à l’article 25 du PLF a été écartée, le syndicat craint son retour au Sénat ou en seconde lecture.
« La stabilité des seuils de TVA n’est pas un privilège, c’est une condition de survie pour des centaines de milliers d’indépendants », avertit le SDI. « Faire passer un coiffeur, un plombier ou un micro-entrepreneur sous le couperet de la TVA, c’est les condamner à perdre leur marge et leur clientèle. »
Une position ferme face à l’instabilité fiscale
Dans sa déclaration officielle, le syndicat rappelle soutenir les mesures « qui encouragent l’investissement productif et la formation », mais rejette toute « dérive fiscale » pouvant fragiliser les TPE.
« L’État doit arrêter de faire peser sur 96 % des entreprises du pays l’instabilité de sa propre politique budgétaire », conclut le SDI, qui appelle à un cap clair et durable pour les petites entreprises françaises.
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