Les associations En Toute Franchise, Syndicat des Usagers de la Justice (SUJ) et ARJUST ont annoncé le dépôt d’une plainte contre Gérald Darmanin, ministre de la Justice, et ses conseillers. Elles accusent le ministère de ne pas assurer son rôle de garant du bon fonctionnement judiciaire et de mettre en danger les Français par “la force de la chose mal jugée”.
Un service judiciaire jugé défaillant
“Nous, associations « En Toute Franchise », SUJ « syndicat des Usagers de la Justice » et ARJUST « autorité de régulation de la justice », en tant que représentants de nombreuses victimes du service défectueux de la justice nous voudrions que vous invitiez vos auditeurs ou spectateurs à se porter partie civile avec nous contre M. Darmanin, Ministre de la justice et ses conseillers, qui n’assument pas leur mission de nous préserver des dysfonctionnements de la Justice qui pourtant entraînent l’insécurité sur tout le territoire dans tous les contentieux.” dénoncent les signataires du communiqué.
Depuis plusieurs mois, ces organisations tentent d’alerter les autorités sur une situation qu’elles jugent inacceptable : des juges qui ne respecteraient pas les lois, inversant parfois les responsabilités dans certaines affaires. Selon elles, cette dérive conduirait à “récompenser les agresseurs et les tricheurs alors qu’ils punissent leurs victimes”.
Un rendez-vous au ministère annulé sans explication
Les associations avaient prévu de rencontrer des représentants du ministère de la Justice le 10 février à 14h, place Vendôme. “Certains d’entre nous venaient de Marseille ou d’Alsace. Or non seulement nous n’avons pas été reçus mais on nous a interdit de nous nous présenter à l’accueil du ministère ; et ceci sans nous donner aucune justification ni aucune proposition de nouvelles dates.” dénoncent-elles. Un refus d’échange perçu comme un mépris envers les victimes qu’elles défendent. “Nous estimons que cet affront fait aux victimes que nous représentons n’est plus acceptable. Surtout quand on sait que derrière ce mépris ce sont des centaines de milliers de personnes mutilées, mortes ou dépossédées de leur bien sans raison.”
Une plainte pour entrave à l’exercice de la justice
Face à cette situation, les associations ont saisi le procureur de Paris pour ouvrir une enquête en flagrance. Elles accusent le ministère de “faits d’entraves à l’exercice de la justice” qui “cachent en réalité des crimes de complicité de modification de scène de crime, de blanchiment d’argent sale, de fabrication de fausse monnaie, de trafics de faux titres de propriété… via des créations de faux en écriture publique, des subornations de témoins, de personnels de justice et de police”.
Cette plainte marque une nouvelle étape dans le combat de ces organisations pour une réforme profonde du système judiciaire français, estimant qu’un fonctionnement défectueux met en péril l’État de droit et la protection des citoyens.
Memento.Paris
à partir de 3,00 € par mois
pour un accès intégral au site et à nos services
0 COMMENTAIRE(S)