Le virus Monkeypox continue de circuler en France en 2024, bien que les cas signalés soient en nette diminution par rapport à l'année 2022. Selon le dernier bilan épidémiologique publié par Santé publique France, un total de 107 cas ont été recensés entre janvier et juin 2024. Ce rapport met en lumière les dynamiques de l'infection, les zones géographiques les plus touchées, ainsi que les caractéristiques des personnes contaminées.
La région Île-de-France se distingue comme la zone la plus touchée avec 39 % des cas (42 sur 107), dont 28 à Paris. Cette région a connu une augmentation notable des infections en mai et juin, période correspondant à des événements festifs dans les communautés LGBTQ+. D'autres régions, comme l'Auvergne-Rhône-Alpes (30 cas) et la Nouvelle-Aquitaine (8 cas), ont également vu une hausse des cas, particulièrement au printemps.
Les personnes touchées sont principalement des hommes adultes âgés de 18 à 65 ans, avec une médiane d'âge de 36 ans. Seul un cas féminin a été signalé. La majorité des cas n'a pas pu identifier de contact direct avec une personne infectée, bien que des liens avec des partenaires sexuels aient été mentionnés pour 20 % des cas.
Par ailleurs, un quart des personnes contaminées (19 sur 80) avaient voyagé à l'étranger dans les trois semaines précédant l'apparition des symptômes, avec l'Espagne en tête des destinations (6 cas). Ces déplacements, bien que variés, incluent des pays comme les Pays-Bas, l'Algérie et le Brésil.
Parmi les 101 cas pour lesquels l'information était disponible, cinq ont été hospitalisés en raison de douleurs intenses, parfois associées à d'autres pathologies. Aucun décès n'a été rapporté en France durant cette période.
La vaccination, introduite en 2022, reste un enjeu crucial. Sur les 95 cas pour lesquels les antécédents de vaccination étaient renseignés, 37 % avaient reçu une vaccination antivariolique, dont 24 avaient complété leur schéma vaccinal avec deux doses. Néanmoins, plus de la moitié des cas n'avaient reçu aucune vaccination, que ce soit dans l'enfance ou depuis 2022.
Bien que la circulation du virus semble sous contrôle, la vigilance reste de mise. Le virus Monkeypox de clade II continue de circuler, et la co-circulation de sous-lignées, identifiée par le Centre national de référence des orthopoxvirus, indique une persistance de l'infection. Les autorités sanitaires insistent sur l'importance de la déclaration obligatoire et de la transmission des prélèvements pour une analyse approfondie, notamment en vue des prochains Jeux olympiques et paralympiques, événements susceptibles de favoriser la propagation du virus.
Ce bilan met en évidence la nécessité d'une surveillance continue et d'une réponse rapide pour prévenir une diffusion plus large de l'infection. Les efforts de vaccination et la sensibilisation des populations à risque demeurent des outils essentiels pour contenir la maladie.
Santé publique France continue de surveiller étroitement la situation et encourage la déclaration rapide de tout nouveau cas suspect afin de maintenir le contrôle sur l'infection.
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