La mortalité en France a connu une baisse marquée en 2023, selon les données conjointes publiées par la DREES, le CépiDc-Inserm et Santé publique France. Après une série d’années marquées par les effets de la pandémie, le pays enregistre un recul de 36 000 décès par rapport à 2022, avec un total de 637 082 décès recensés l’an dernier.
Un taux de mortalité historiquement bas
Le taux de mortalité standardisé qui corrige l’effet du vieillissement démographique s’établit à 828,3 décès pour 100 000 habitants, soit une baisse de près de 60 points par rapport à l’année précédente. Il descend ainsi sous le niveau observé en 2019, avant la crise sanitaire, atteignant un seuil historiquement bas dans la majorité des pays européens. Toutefois, précisent les chercheurs, cette mortalité reste plus élevée que celle projetée si la tendance de baisse observée entre 2015 et 2019 s’était poursuivie sans rupture.
La fin du Covid comme cause majeure de mortalité
La baisse de la mortalité est d’abord portée par le recul des décès liés à la Covid-19, qui explique à lui seul plus de 60 % de cette amélioration. D’autres grandes causes de décès suivent également une trajectoire descendante, bien que de manière plus modérée. Deux exceptions sont toutefois signalées : les maladies de l’appareil respiratoire et les maladies infectieuses et parasitaires, en légère hausse.
Les cancers, toujours première cause de décès
Comme les années précédentes, les tumeurs – autrement dit les cancers – demeurent la première cause de mortalité en France, représentant 27 % des décès en 2023. Si la tendance générale reste à la baisse pour la majorité des localisations, certaines progressent : le cancer du pancréas poursuit sa hausse, tout comme les cancers des bronches, des poumons et de la trachée chez les femmes.
Les décès liés aux cancers surviennent en moyenne à un âge plus jeune que les autres causes, soulignant encore leur impact sur l’espérance de vie.
Une photographie utile pour les politiques de santé publique
Ces résultats, issus de l’analyse exhaustive des certificats de décès par le CépiDc-Inserm, constituent un outil essentiel pour ajuster les stratégies de prévention et les priorités de santé publique. Ils confirment notamment la nécessité de renforcer les actions sur les facteurs de risque persistants, en particulier ceux liés aux pathologies respiratoires et aux cancers en progression.
Les deux études, publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France et dans la série Études et Résultats de la DREES, livrent une vision précise de l’évolution de la mortalité en France, dans un contexte de sortie de crise sanitaire.
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