Le marché français des voitures neuves poursuit son déclin en avril 2025, après deux mois très perturbés par les changements de bonus et malus écologiques.
“Après les fortes perturbations de février et mars liées aux évolutions du bonus et du malus, le marché français des voitures neuves retrouve sa trajectoire baissière”, indique le communiqué. Les immatriculations chutent de 6 % sur le mois, une baisse qui touche particulièrement les ventes aux particuliers (-18 %) et, dans une moindre mesure, les flottes (-5 %).
AAA Data enregistre 138 696 immatriculations de voitures particulières neuves, marquées par une hausse timide des motorisations électriques soutenues par les flottes, qui atteignent 18 % de part de marché. “Même le leasing à particuliers s’écroule d’au moins 20 % sur le mois, alors qu’il a largement contribué à soutenir leurs achats ces dix dernières années”, alerte Marie-Laure Nivot, Head of automotive market analysis chez AAA Data. À l’inverse, le marché de l’occasion reste solide, en hausse de 3,1 % avec 478 129 transactions.
Du côté des flottes, l’électrification se poursuit : les modèles électrifiés (hybrides et électriques) représentent plus des trois quarts des immatriculations, dont 22 % pour les électriques (+65 % sur le mois). Les particuliers, eux, continuent de bouder cette motorisation (-44 %).
L’occasion bénéficie du repli du neuf : près de 38 % des transactions concernent des modèles Crit’Air 1, 33 % des Crit’Air 2, et plus de 3 % des Crit’Air 0 (électriques), en forte hausse (+67 %). “Les voitures d’occasion électriques sont surtout vendues par des professionnels (à plus de 76 %) mais les transactions entre particuliers prennent un poids de plus en plus important puisqu’elles dépassent désormais une vente sur cinq, en progression de 89 % sur le mois”, précise le communiqué.
Côté prix, l’offre croissante de modèles électriques entraîne de fortes évolutions. Le segment B (Renault 5, Citroën ë-C3) a bondi de 60 % en volume sur un an avec une baisse de 13 % du prix moyen, montrant que la concurrence commence à peser sur les tarifs malgré la tendance inflationniste du secteur.
Un marché en pleine recomposition où les constructeurs misent sur les flottes et les nouveaux modèles pour contrer un contexte globalement morose.
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