La Fédération Nationale de l’Automobile (FNA) réagit à la publication du rapport annuel de l’UTAC-OTC sur le contrôle technique des véhicules légers en 2024. Ce bilan informe de l’impact du contrôle technique sur la sécurité routière, la protection environnementale, ainsi que l’évolution du parc automobile en France.
En 2024, 22 229 050 contrôles techniques ont été effectués à travers les 6 790 centres répartis sur le territoire, mobilisant 13 633 contrôleurs (+2,3 % par rapport à 2023). Selon la FNA, « le premier rôle du contrôle technique est la prévention (et non la sanction) », rappelant ainsi son importance pour la sécurité routière et la réduction des émissions polluantes.
Les principales défaillances mineures relevées concernent notamment la mauvaise orientation des feux de brouillard avant (45,71 %), l’usure des disques de frein (24,94 %) ou encore des anomalies du dispositif antipollution (24,24 %). En revanche, les défaillances majeures et critiques, qui nécessitent une contre-visite, sont plus rares mais préoccupantes :
• 4,73 % des véhicules présentaient un problème d’orientation des feux de croisement,
• 3,44 % souffraient d’un pneumatique gravement endommagé,
• 0,24 % affichaient une corde de pneumatique visible, un critère entraînant une interdiction immédiate de circulation.
Au total, 18,70 % des véhicules contrôlés présentaient des défaillances majeures, tandis que 0,73 % avaient des défaillances critiques, nécessitant une interdiction de circulation immédiate jusqu’à réparation.
L’une des conclusions marquantes du rapport est le vieillissement du parc automobile français. L’âge moyen des véhicules contrôlés est passé de 11,5 ans en 2015 à 13 ans en 2024, et 60,25 % des voitures ont désormais plus de 10 ans (contre 58,70 % en 2023). Ce vieillissement explique en partie l’augmentation des défauts liés à la pollution et à la sécurité.
Par ailleurs, malgré la transition énergétique en cours, 96 % des véhicules contrôlés en 2024 étaient encore équipés d’un moteur thermique, avec une large domination du diesel (61,08 %) suivi de l’essence (35,5 %). Ces chiffres soulignent les défis qui restent à relever pour accélérer la transition vers des véhicules plus propres.
Un appel à un « éco-entretien »
Face à ces constats, Bertrand Billaud, président de la branche contrôle technique de la FNA, appelle à une meilleure prise en compte des dispositifs de dépollution :
« Compte tenu des résultats présentés, avec l’âge vieillissant du parc, la part du moteur thermique et du nombre de défaillances en lien avec la pollution, il est important de sensibiliser la profession sur l’entretien des dispositifs de dépollution et éviter qu’ils se dégradent. Nous invitons le gouvernement et les professionnels à se pencher sur la mise en place d’un éco-entretien, afin d’anticiper et limiter la dégradation des systèmes de dépollution. »
Dans l’attente des premiers bilans du contrôle technique sur la nouvelle catégorie CL, la profession reste attentive aux évolutions du secteur et aux futures réglementations pour améliorer encore la sécurité et la performance environnementale du parc roulant.
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