Les cigarettes électroniques jetables, plus connues sous le nom de « puffs », vont disparaître du marché français. Adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale et le Sénat, cette interdiction marque un tournant majeur dans la lutte contre le tabagisme des jeunes et la pollution liée à ces produits à usage unique.
Un piège à addiction qui ciblait les ados
Avec leurs couleurs flashy, leurs arômes fruités et leur facilité d’accès, les puffs ont envahi les cours de récréation, suscitant une vive inquiétude chez les professionnels de santé. “Je me réjouis de l’adoption unanime de cette interdiction par le Parlement, sur laquelle je m’étais engagée dès janvier 2024. Ce vote démontre une prise de conscience collective face au danger que représentent les puffs pour nos enfants et adolescents”, a déclaré Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
Présentées comme une alternative « inoffensive » au tabac, ces cigarettes électroniques n’en demeurent pas moins ultra-addictives, avec un taux de nicotine qui piège rapidement les jeunes consommateurs. “Grâce à cet engagement collectif, nous faisons un pas décisif pour protéger nos jeunes d’une entrée dans le tabagisme, et ainsi prévenir cette addiction néfaste à tous points de vue”, a souligné Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins.
Un désastre écologique enfin stoppé
Le problème ne s’arrêtait pas à la dépendance. Véritables bombes écologiques, ces petites cigarettes colorées sont un cauchemar pour l’environnement. “Chaque année, des millions de puffs sont jetées sans être traitées correctement, contribuant à la pollution des sols et des eaux”, précise le communiqué officiel. Bourrées de plastique, de métaux lourds et de batteries au lithium, elles sont presque impossibles à recycler et finissent souvent dans la nature.
Une chasse aux contrevenants annoncée
Cette interdiction ne sera pas un simple coup d’épée dans l’eau. La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) aura pour mission de traquer les infractions et d’appliquer des sanctions aux vendeurs récalcitrants. “L’unanimité autour de ce sujet montre notre volonté d’avancer rapidement vers un cadre plus protecteur pour nos enfants”, a affirmé Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce et de l’Artisanat.
Sensibilisation : la clé d’une interdiction efficace ?
Si l’interdiction marque une avancée, elle ne suffira pas à elle seule. Le gouvernement appelle donc à un renforcement des campagnes de sensibilisation dans les écoles et auprès des familles. “Mieux comprendre les risques du vapotage est un enjeu essentiel pour limiter l’usage de ces produits et prévenir les risques d’addiction”, souligne le communiqué.
Cette interdiction, qui entrera en vigueur dans les prochains jours, s’inscrit dans le Programme National de Lutte contre le Tabac 2023-2027. Mais la guerre contre les puffs est-elle réellement gagnée ? Ou verrons-nous bientôt de nouvelles stratégies pour contourner cette mesure ? Affaire à suivre.
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