Demain, la Cour d’appel de Paris s'apprête à rendre une décision cruciale dans l’affaire dite "French Bukkake", un dossier qui met en lumière les rouages sombres de l’industrie pornographique française. Ce jugement intervient après plus de quatre ans d’attente pour les 42 victimes qui se sont portées parties civiles, espérant enfin voir justice rendue.
Cette affaire, qui a secoué l'opinion publique, concerne 17 hommes mis en examen pour des faits graves : viols en réunion, traite d’êtres humains en bande organisée et proxénétisme aggravé. Les victimes ont subi des violences d’une intensité extrême, comme l’une d’entre elles l’a exprimé : "J’ai été violée 240 fois, ce n’est pas de la torture ça ? Quatre-vingt-huit fois sur le bukkake, quarante-quatre fois en une heure. Je sais que j’ai été violée, ce n’est pas ça le sujet, le sujet c’est la torture. Aucun humain n’est capable d’absorber quarante-quatre pénétrations en une heure." Ces femmes ont été soumises à des actes déshumanisants et à des souffrances insoutenables, des pratiques que beaucoup assimilent à de la torture.
Malgré l'horreur des faits, la justice n’a pas retenu la circonstance aggravante de torture lors de l'ordonnance de mise en accusation rendue en 2023. Les insultes racistes et misogynes qui accompagnent ces crimes ont également été écartées par le juge d’instruction. De nombreuses parties civiles ont fait appel de cette décision, estimant qu’il s'agit d’un véritable déni de justice.
En effet, selon le communiqué de presse envoyé à la rédaction du Mémento, "l'abandon de ces circonstances aggravantes est un déni de justice pour les victimes" et contribue à une minimisation inacceptable des violences commises. Ces organisations attendent de la Cour qu'elle rétablisse une justice à la hauteur des souffrances infligées aux victimes.
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